La Galerie Schumm-Braunstein accueille une nouvelle exposition personnelle de Anne Paulus où l’artiste présentera une cinquantaine d’oeuvres, estampes, céramiques, livres d’artistes et plus encore.
Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 23 novembre 2023 à partir de 18h.
Ouverture exceptionnelle en présence de l’artiste le dimanche 17 décembre 2023 de 15h à 20h.
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“C’est un haïku, écrit par l’artiste elle-même, qui a été choisi pour titre de sa nouvelle exposition personnelle en la Galerie. Un des très beaux haikus d’Anne Paulus, à qui on ne connaissait pas ce talent, qu’elle a composés en dialogue avec les estampes de la suite des livres d’artiste, Écarts. Ils apportent un éclairage supplémentaire, elliptique, à toutes ses œuvres, disant peu et beaucoup à la fois.
Depuis quelque temps, les recherches d’Anne Paulus l’ont entraînée dans des confrontations de matières loin des cadres traditionnels de l’estampe ou de la céramique. Par exemple, les supports d’impression qu’elle choisit lui imposent souvent l’unicité des exemplaires. Les Nova descriptio, estampes au carborundum, sont imprimées sur le dos de cartes anciennes, tout comme les Traversées et les livres d’artiste Écarts. Les Terres d’archipel, xylogravures, sont, elles, imprimées sur feutre. Quant aux Bi, pièces reprenant la forme ancestrale chinoise qui pourrait évoquer l’univers, une forme-monde, voire l’origine du monde, elles participent à un très beau jeu de correspondances entre épaisseur et transparence sur leurs deux faces, l’une de céramique émaillée, l’autre d’estampe sur feutre. Il est également question de correspondance dans le jeu de construction-déconstruction, entre reflet et lumière sur les miroirs anciens des Points de vue sur le monde.
Oui, Anne Paulus avance, sereinement, même si elle prend des risques, et [son] pas dénoue beaucoup de choses, creuse de nouveaux sillons qui s’avèrent féconds, pour nous offrir une nouvelle description du monde. Anne Paulus n’est pas peintre, mais tel Daniel Arasse décrivant L’Ambition de Vermeer, on pourrait écrire qu’elle «dépeint» la présence du monde dans la lumière.”
Évelyne Schumm-Braunstein